La ville de Béziers, engagée dans une démarche en faveur du développement durable, a obtenu début 2020 le label THQSE pour son théâtre municipal. Elle a également signé, en mai 2019, la charte d’engagement « villes et territoires sans perturbateurs endocriniens » pour lutter contre l’exposition aux perturbateurs endocriniens des plus vulnérables : les enfants. Naturellement cette démarche de protection sanitaire se développe au sein des crèches municipales.
« Sans en être pleinement consciente, la crèche de la gare du nord menait déjà une action RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Ainsi en juillet 2020, lorsque mon administration est venue me proposer de travailler sur le contenu de ce label THQSE avec l’accompagnement de l’agence Primum Non Nocere (PNN), je dois avouer que je ne m’y attendais pas et que je craignais que ce soit un projet supplémentaire à gérer en plus des travaux de rénovation en cours et des difficultés d’organisation et de gestion liées au Covid. Lorsque nous avons procédé au diagnostic initial, nous nous sommes aperçus que beaucoup de choses étaient déjà réalisées sans qu’elles ne soient nommées.
Au sein de la crèche, l’accompagnement de PNN a été apprécié par l’ensemble de l’équipe qui a compris la démarche et, de ce fait, y a adhéré. Nous avons toujours été guidés dans notre progression et nous avons rapidement saisi que le label permet une préservation de l’environnement et une amélioration de la qualité de vie au travail pour les collaborateurs qui par ricochet s’avèrent bénéfique aux enfants et à leurs familles.
Les échanges avec les parents, donner une deuxième vie aux objets, aider les familles en difficulté, partager, sont des actions que nous menions et qui font partie du label. De même, nous avons pu valoriser un partenariat que nous avions avec l’école maternelle proche de la crèche pour la scolarisation des enfants en situation de handicap.
Après la période de sensibilisation sur le terrain, nous avons travaillé à tous les niveaux.
Au sein de la crèche nous avons opté pour des produits d’entretien écologiques, le nettoyage à l’eau et au tissu microfibre (hormis pour la partie cuisine), des couches et des savons biologiques pour les enfants, de la vaisselle en porcelaine, des biberons en verre, l’eau du robinet afin de bannir les bouteilles en plastique. Les jouets que nous achetons doivent répondre à des normes de fabrication éco-responsables et nous essayons d’en limiter le nombre au juste nécessaire.
La rénovation de nos bâtiments inclut désormais un chauffage moins énergivore et silencieux, des éclairages raisonnés. De plus, l’agencement des bâtiments a été réfléchi pour une meilleure circulation, l’accueil des enfants handicapés et offre des espaces verts plus grands. À l’issue des travaux nous espérons que notre espace potager sera assez grand pour planter des radis et des fraises que nous dégusterons avec les enfants. Nous avons aussi exigé que les peintures correspondent au label THQSE.
Enfin, les activités proposées ont été évaluées. Désormais, avec les enfants nous fabriquons énormément de choses avec des matériaux que nous récupérons grâce aux familles. Les activités simples autour de la nature sont privilégiées. Par exemple, en fin de repas, nous collectons l’eau pour arroser les fleurs et notre potager dans lequel nous œuvrons pour
attirer insectes et oiseaux. Enfin, les restes alimentaires sont compostés ; l’idée est de pouvoir ensuite proposer ce compost aux parents.
L’année dernière, nous avons mis en place des séances de yoga pour le bien-être des enfants et une sophrologue a travaillé sur l’expression des émotions avec eux. L’intervention de cette dernière sera reconduite l’année prochaine mais pour des séances réservées au personnel. Nous prenons soin de nos collaborateurs pour qu’ils soient en mesure de prendre soin des enfants. »