Les sentinelles de la RSE
Valérie Moulin, le sens et l’oxygène
- 16 ans, pas de portable, pas d’internet, pas de CB : Valérie Moulin s’envole pour un mois enquêter sur les pluies acides à Manchester. La Fondation de France ne s’y est pas trompée en finançant son projet : la fibre chercheuse et combative de la jeune femme vibre déjà !
Son métier aujourd’hui : gastroentérologue au CH de La Rochelle ; sa spécialité : oncologie digestive. « Pas très gai », reconnaît Valérie Moulin, qui dégage au contraire une énergie vitale et chaleureuse. En 2009, aiguillonnée par un désir de changement, elle lit Un métier pour la planète … et surtout pour moi, d’Élisabeth Laville. Page 323, elle tombe sur le portait d’Olivier Toma, directeur de clinique, passionné par le développement durable dans le secteur de la santé : c’est le déclic.
Elle inscrira alors ses combats dans le réseau Primum Non Nocere, et ils seront nombreux : du « coin récup » dans le hall du pôle régional de cancérologie au partenariat associatif pour la récupération sécurisée des pompes de chimiothérapie, en passant par la mise en place d’un passeport pour une écologie de la chimiothérapie à domicile, et la généralisation d’un test préventif des cas d’intolérance au 5-FU (traitement courant de chimiothérapie) un an avant son caractère obligatoire, Valérie Moulin trouve le moyen d’insuffler à son métier l’oxygène et le sens qui lui semblent indispensables pour tenir dans la durée.
« La démarche éthique est un cercle vertueux. Ceux qui se saisissent de cette nouvelle donne écologique et holistique en amont de toute contrainte législative créeront un cadre de travail plus performant, plus agréable, et infiniment plus sensé. Avec le même métier, on peut faire des choses très différentes. »
Le week-end ? Valérie Moulin, mariée, trois enfants, chine et rénove les objets via sa brocante en ligne : de l’art de s’emparer du réel et de le transformer !
Propos recueillis par Véronique Molières – https://www.bvm-communication.com/