Nicolas Bassot, rêveur faiseur
Un portrait inspirant du réseau THQSE®
C’est un parcours humain qui a amené Nicolas Bassot au développement durable, une suite de mutations personnelles et professionnelles. Il fait ses études en école de commerce et se retrouve chef de rayon dans la grande distribution.
« J’ai constaté que la grande distribution casse les gens. »
Les techniques d’écoles de commerce se heurtent à son envie d’une gestion plus humaine et plus écologique. Il quitte alors son travail et s’engage dans l’armée, dans une unité de combat spécialisée. Mais une fois encore, il mute. Car ses grands-parents requièrent son soutien pour gérer leur clinique psychiatrique à Montberon, en Haute-Garonne.
« J’ai senti tout de suite que je pouvais en faire une belle mission » explique Nicolas Bassot.
Devenu PDG de la Clinique Montberon, celui qui a grandi dans une propriété agricole s’appuie sur un principe simple :
« Utiliser les fonctions thérapeutiques de la nature, des plantes et des animaux. À l’époque déjà, nous avions deux lapins et deux cochons d’inde, inscrits à l’ARS ! »
Il y a 25 ans, son établissement pratiquait le développement durable : panneaux photovoltaïques, plomberie revue pour diminuer les pertes d’eaux, briseur de jets, optimisation des chaufferies, achats éco-responsables, recyclage du verre et du carton… Pourtant, sa rencontre avec Olivier Toma va être déterminante.
« J’ai découvert un monde parallèle à ce que je faisais. J’ai réalisé que je n’avais qu’une vision partielle et j’ai décidé de manager véritablement mon établissement par le développement durable. »
Il y a une dizaine d’années, lorsqu’il doit ouvrir un service d’hôpital de jour, il conclut avec ses médecins que les patients tirent un bénéfice thérapeutique de se trouver eux-mêmes en position de soignants.
« C’est comme ça que nous sommes arrivés à l’idée d’une serre thérapeutique. Tous les patients y adhérent. C’est une autre temporalité. Ils plantent, sèment, bouturent. Les familles qui leur rendent visite sont très impliquées : c’est une véritable serre tropicale. Une couleuvre y a même élu domicile ! »
Nicolas Bassot travaille maintenant à la réalisation d’un jardin participatif, de 7000 m2, avec l’idée de produire des légumes d’été.
« Si on n’est pas un peu rêveur, on ne met jamais rien en place ! »
Et c’est effectivement comme ça que le développement durable avance à Montberon.
Propos recueillis par Véronique Molières – https://www.bvm-communication.com/