Les Sentinelles de la RSE / Agence Primum non nocere
Nelly, du Nord au Sud, de soignante à consultante
On lui doit les trousses sur mesure au bloc opératoire d’une clinique MCO des Hauts de France à Compiègne, en 2002. Drapage opératoire stérile, casaques, compresses… Du bistouri au pansement, tous les dispositifs médicaux nécessaires à une intervention tiennent dans un seul conditionnement. Gain de temps, à la préparation. Là où tout était disséminé, il suffit d’ouvrir une seule trousse. Efficacité, sécurité et fiabilité renforcées. Moins de risque de contamination lors des manipulations. Mais surtout, et cela importait à l’infirmière nordiste, moins d’emballages plastiques finissant à la poubelle. Un seul fournisseur au moment des commandes et des facturations facilitées. Cela n’impacte pas seulement le bloc opératoire mais représente bien là, la transversalité du développement durable.
« J’ai toujours voulu m’occuper des autres »
À l’époque, l’établissement fait figure de précurseur. A la suite de cette expérience au bloc opératoire, Nelly organise et développe un service de chirurgie ambulatoire pour lequel elle met en place avec l’équipe, un projet de service autour de la qualité de prise en charge des enfants.
La maman de trois grands enfants a cet esprit carré des bons organisateurs. Sans doute forgé au sein de sa grande famille. Nelly est l’aînée de huit frères et sœurs et endosse si pleinement son rôle qu’aujourd’hui encore, elle cimente la fratrie à coups d’événements et de grands repas. Papa est agent pénitentiaire, maman accueille des enfants handicapés ou travaille dans des maisons d’enfance. Nelly, aimerait devenir sage-femme. « Mais j’étais jeune, je ne voulais pas faire cinq ans d’études, j’ai été bête. En tout cas, j’ai toujours voulu m’occuper des autres ».
Les études vont la rattraper… Et bien au-delà des trois années d’école d’infirmière.
Il y a dix ans, on faisait figure d’extraterrestres quand on se préoccupait de développement durable, surtout dans le domaine de la Santé. « J’étais référente développement durable dans mon établissement mais, à mon sens, je ne pouvais m’investir pleinement dans ce rôle et voir aboutir les actions rapidement. La gestion du service au quotidien étant très chronophage».
« J’ai besoin d’aller au bout des choses »
Propos recueillis par Annick Koscielniak, Journaliste.