Directrice des opérations chez ADH
Dès 2011, suite au Grenelle de l’Environnement, une première démarche DD au sein de l’Association pour le Développement de l’Hémodialyse a été lancée. En novembre 2022, dès son arrivée, Mélanie reprend donc le relais, avec Rani LASSAL, référente RSE, pour accompagner la transformation RSE…
Après 7 ans en tant que juriste en droit social, elle décide de changer d’orientation afin d’exercer un métier davantage tourné vers l’Humain. Un Master 2 en “Économie de gestion et systèmes de santé et de protection sociale“ de l’Université Paris Dauphine en poche, elle occupe ensuite les fonctions de directrice d’établissement dans le secteur personnes âgées puis directrice multi-sites dans le secteur du Handicap. La voilà aujourd’hui, directrice des opérations de 21 centres de dialyse répartis sur les Hauts-de-France.
« Dans mes anciennes fonctions, j’avais déjà travaillé sur la gestion des déchets, à la sensibilisation des résidents avec la création d’ateliers notamment… En arrivant à l’ADH, j’ai retrouvé cet engagement mais formalisé. Une première campagne de sensibilisation des personnels avait déjà été lancée avec une planification. Des actions avec différents indicateurs de suivi étaient également en place. La deuxième campagne concernait le tri à la source, la troisième et la quatrième consistaient en un audit sur la gestion des déchets et DASRI. Nous avons alors choisi d’être audité par Primum Non Nocere pour pouvoir faire un point et surtout aller plus loin dans notre démarche…»
Mélanie Malvoisin
Les actions de l’ADH sont multiples : gestion de la consommation d’énergie, de papiers, de cartouches d’encre, recyclage, suivi des tonnages de déchets, remplacement des LED, installation de détecteurs de présence, chasse aux fuites d’eau, plan de mobilité pour les salariés, etc. Si la plus populaire a été l’installation des ruches dans leurs jardins et la distribution de miel à leurs patients, la plus innovante est certainement l’investissement dans un Ecomix.
« La dialyse nécessite une importante consommation d’eau osmosée. La technique consiste à y ajouter, en plus du bicarbonate, un concentré d’acide, l’ensemble créant le bain de dialyse, soumis à prescription néphrologique. L’Ecomix permet à la fois la fabrication du concentré acide mais assure également son transfert jusqu’aux générateurs de dialyse. De ce fait, les déchets plastiques des emballages sont supprimés, l’ergonomie, pour les soignants et le service logistique, optimisée.»
Mélanie Malvoisin
Précurseur sur le Nord de la France, l’ADH envisage de développer ce dispositif dans d’autres centres.
Les axes de demain ? La mesure des ondes électromagnétiques, la qualité de l’air, l’empreinte carbone, les gaz à effet de serre, les perturbateurs endocriniens… et l’écoconstruction :
« Quand nous construisons un nouveau centre, nous avons bien évidemment une réflexion sur son impact environnemental et nous faisons un maximum pour le limiter. »
Mélanie Malvoisin
« L’obtention du Label THQSE nous permettra de valider notre démarche, renforcer notre synergie d’équipe, crédibiliser notre engagement RSE et inciter nos partenaires à se positionner sur une même démarche vertueuse ».
Mélanie Malvoisin
L’ADH est d’ailleurs déjà engagée dansune politique d’achats durables en lien avec les directives du PNAD 2022-2025.La démarche RSE est pour Mélanie,
« Une démarche de Bon Sens, fédératrice. Son succès tient à l’adhésion des personnels, c’est pourquoi il ne faut pas hésiter à les interroger, comme les usagers, sur les améliorations à apporter. Il faut simplement y aller pas à pas et se donner le temps de faire, comme dans notre vie personnelle…»
Mélanie Malvoisin