Sage-femme coordinatrice en maïeutique – CHU de Clermont-Ferrand
Sage-femme de métier, elle a fait toute sa carrière au CHU de Clermont-Ferrand. Pendant une trentaine d’année, elle a occupé des missions d’encadrement. Depuis 2019, elle exerce en tant de coordinatrice en maïeutique.
« L’engagement dans la démarche « Santé Environnementale » a été et doit être un vrai projet d’équipe ! »
Les sages-femmes de terrain ont été les premières à la sensibiliser sur les perturbateurs endocriniens. Parallèlement, la direction du CHU de Clermont avait déjà commencé des actions en Développement Durable. Le projet sur l’écoconception des soins en maternité a donc démarré naturellement …
« A titre individuel, j’ai été aussi sensibilisé par ma fille, encore adolescente, sur la nécessité de réfléchir à notre environnement. La nouvelle génération est beaucoup plus engagée. J’ai constaté aussi que les jeunes collègues avaient déjà des réflexes dans leur quotidien, que les jeunes patientes posaient des questions liées à la prévention et à l’environnement… j’ai senti un mouvement s’opérer. »
Maria-Nathalie Monier
« Mettons-nous en ordre de marche, faisons ce que nous pouvons, soyons ambassadeurs, les autres nous rejoindrons ! »
Avec Primum, l’équipe de Maria-Nathalie a fait un audit de leurs pratiques et a découvert avec intérêt que les actions qu’elle allait mener ne se réduisaient pas à améliorer la santé des patientes, mais aussi la leur.
« La prise en charge était globale, et ça c’était très intéressant ! ».
Maria-Nathalie Monier
Maria-Nathalie a commencé par consulter les Plans Nationaux Santé Environnement.
« Le premier plan parlait déjà de la protection des femmes enceintes et nous en étions déjà au quatrième … »
Maria-Nathalie Monier
Il était urgent d’intervenir ! Pour démarrer au plus vite et au plus simple, la première action a été :
« de mettre des stickers dans chaque chambre, dans chaque bureau pour dire “aérez deux fois par jour 10 minutes“. La deuxième mission a été de former les personnels, notamment sur les perturbateurs endocriniens, les polluants… Nous avons aujourd’hui changé nos habitudes : les soins de cordon sont faits à l’eau et au savon plutôt qu’aux antiseptiques, nous n’utilisons plus de compresses stériles pour une prise de sang, nous lavons les sols à la fibre et à l’eau chaude, etc. »
Maria-Nathalie Monier
Le plus stimulant pour Maria-Nathalie Monier, c’est l’impact et les répercussions qu’une action engagée en maternité peut avoir sur d’autres acteurs du CHU. Comment en donnant moins de bains aux bébés, on génère des économies d’eau et participe à la politique d’économie d’énergie engagée par le service des travaux.
« C’est donc un bon moyen de fédérer tous les acteurs de l’hôpital, pas seulement ceux qui prodiguent des soins… »
Maria-Nathalie est aussi aller voir ce qui se faisait ailleurs… comme la chambre pédagogique.
«Ça aussi c’est économique et éco-responsable. Pourquoi aller passer du temps à inventer des idées, alors que certaines ont déjà été expérimentées par d’autres et s’avèrent être de bonnes idées ».
Maria-Nathalie Monier
Toute l’équipe de la maternité est aujourd’hui engagée avec la conscience et l’envie qu’il faut toujours faire plus… et le partager.