Assistante de Direction et Référente RSO – Musée d’ethnographie de Genève
Cendrine exerce depuis 30 ans au MEG.
« La vision globale du Musée a énormément évolué, mais les fondements : social et sociétal sont restés les mêmes ! »
Cendrine Hostettler
Dans le plan stratégique de 2020-2024 un des axes était : devenir un musée de référence dans le DD.
« Cette conscience écologique au sein des collaborateurs du MEG est venue naturellement il y a une dizaine d’années. Certains avaient déjà mis en place des actions dans leur vie privée, puis les ont amenées au sein de leur activité professionnelle… »
Cendrine Hostettler
Cendrine et son équipe faisaient de la RSO sans le savoir ! Elle a développé une culture de travail éco-responsable en insérant la durabilité dans les pratiques professionnelles à tous les échelons.
« Il a fallu travailler sur la culture d’entreprise : sensibiliser les personnels, les former, leur donner des outils, les accompagner dans ce changement de pratiques professionnelles, et leur permettre de s’approprier cette notion de durabilité ».
Cendrine Hostettler
Aujourd’hui, au niveau de la gouvernance, la gestion de projet est transversale. Au niveau sociétal, le travail est en lien avec les communautés-sources – celles-là même qui ont créé les objets qui constituent les collections. Au niveau social, Cendrine et ses collaborateurs travaillent en co-construction avec leurs publics, les partenaires et les associations locales. Le MEG se projette en musée ancré dans son territoire, en « acteur de l’anthropologie sociale et culturelle » etc.
En juin 2019, Genève avait déclaré l’Urgence climatique et créé un plan d’action. Le MEG s’inscrit dans cette volonté de réduire son empreinte environnementale… Des actions sont donc menées sur la question énergétique et la biodiversité, la protection de l’environnement.
« La dernière exposition temporaire inaugurée en 2021: “Injustice environnementale – Alternatives autochtones“, traitait de la notion de bien-être et des conséquences du dérèglement climatique pour ces communautés, et des réponses que ces peuples pouvaient apporter… »
Cendrine Hostettler
Un autre travail sur la « décolonisation » des collections est aussi engagé. Des conférences en interne sont organisées pour les collaborateurs comme pour les publics pour apprendre à « déconstruire nos discours et notre manière de penser », des objets sacrés sont restitués à la confédération Haudenosaunee en Amérique du nord.
« Le rôle d’un musée c’est d’essayer d’apporter des notions de compréhension du monde d’aujourd’hui, de ses problématiques ».
Cendrine Hostettler
Il invoque le passé, en s’appuyant sur les collections, pour mieux appréhender le présent et donner des clefs de compréhension sur des problématiques d’aujourd’hui et de demain, en travaillant notamment avec des artistes contemporains issus des communautés-sources…La labellisation du MEG est « une reconnaissance de tout le travail accompli, un remerciement pour l’énergie des collaborateurs et une visibilité de notre engagement. » Elle certifie des actions mises en place et garantie leur expertise au niveau international.
« Notre démarche THQSE démontre qu’un musée est à même de participer pleinement à la réduction de l’empreinte environnementale du monde culturel »
Cendrine Hostettler
Pour Cendrine, la labellisation n’est qu’une étape. Maintenant, elle poursuit sur sa lancée et s’engage sur d’autres projets : la création d’une feuille de route, après un bilan carbone, sur les trois prochaines années, le partage d’expériences avec d’autres institutions culturelles … Son souhait : implémenter un système de management environnemental.
« La conduite du changement fait peur parce qu’on pense qu’elle est difficile ! Il faut simplement avancer pas à pas, pour ne pas perdre sa motivation et travailler avec l’ensemble des partenaires. »
Cendrine Hostettler