L’Hôpital d’Instruction des Armées (HIA) Sainte-Anne est un hôpital militaire à Toulon qui offre aux forces armées des soins médicaux et chirurgicaux spécialisés ainsi que des moyens de formation et d’expertise. Sous réserve de sa mission régalienne de soutien de forces armées, il participe à l’offre de santé publique du territoire. Aux côtés de ses partenaires civils et militaires, il s’engage fortement dans une démarche RSE pour limiter son impact environnemental, favoriser la qualité de vie au travail (QVT) des personnels et continuer l’amélioration de la qualité des soins des patients.
En septembre 2021, l’agence Primum Non Nocere, spécialisée dans le coaching RSE des établissements médico-sanitaires, a réalisé un audit pour l’établissement. Après avoir visité l’hôpital, auditionné les équipes et découvert l’hôpital, elle a attribué à l’HIA Sainte-Anne une note de 84/100 de scoring démarche Très Haute Qualité Sanitaire et Environnementale (THQSE), largement au-dessus de la moyenne qui se situe autour de 64/100.
Parmi les points forts identifiés par le diagnostic de l’agence Primum, on peut citer l’utilisation d’un écodigesteur pour le traitement des biodéchets de la restauration (repas des personnels comme des patients), une cuisine offrant des menus bio ou végétariens et privilégiant les fournisseurs locaux et les circuits courts.
Les modes de déplacement doux ont été encouragés avec l’adoption du forfait mobilité durable, l’augmentation des places de parking à vélo et la promotion de l’utilisation des transports en commun.
Côté QVT, une conciergerie propose de nombreux services aux personnels et les jardins de l’hôpital sont en cours de labellisation Refuges LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) avec des ateliers de sensibilisation à la biodiversité pour les personnels et les patients.
« Avec l’accompagnement de l’agence Primum, nous poursuivrons notre politique de développement durable autour de quatre axes stratégiques : décarbonation, dépollution, déforestation induite et lutte contre tout type de gaspillage. Notre démarche d’écoconception des soins se veut globale et s’intègre dans les exigences de la certification HAS des établissements de santé qui interviendra en 2023 pour l’HIA Sainte-Anne, »
expliquent le Dr Erwan, médecin en chef et anesthésiste-réanimateur, coordinateur développement durable et Mme Remy, cheffe du service prévention-environnement, membre du groupe de travail développement durable à l’HIA Sainte-Anne.
Une cellule de préadmission pour optimiser les parcours de soins
Les équipes de l’HIA Sainte-Anne favorisent une approche holistique des soins et ont structuré des filières de soins en mode projet.
La filière pathologies et chirurgie thoracique fut la première à simplifier le parcours du patient, à la demande des chirurgiens et des équipes.
« Les filières ont été coconstruites en mode projet avec les différents intervenants du parcours du patient : personnels médicaux, paramédicaux, d’accueil et d’administration, sans oublier l’avis du patient consulté grâce à un questionnaire et au sein de la commission des usagers (CDU). Tous les métiers ont été consultés car l’efficience d’une démarche dépend de son acceptation et de sa compréhension par tous ceux qui l’utilisent, »
explique Mme Barès, cheffe du service communication et membre du groupe de travail développement durable de l’HIA Sainte-Anne.
« Le patient n’attend plus, il est attendu »
tel est le fil rouge d’une filière de soins. Lorsque le médecin identifie une pathologie, il oriente le patient vers la cellule de préadmission qui regroupe sur une demi-journée ou une journée, l’ensemble des consultations et examens complémentaires, nécessaires à l’obtention d’un diagnostic complet et à la préparation de son hospitalisation. La cellule construit avec le patient toutes les phases de sa prise en charge : avant, pendant et après son hospitalisation. Son parcours est personnalisé, rationalisé, mieux compris et il intègre le volet médical, administratif et social.
Le parcours est plus fluide, la prise en charge plus rapide, ce qui augmente les chances de survie en oncologie par exemple. Le patient est plus détendu, il a moins de déplacements à faire et l’anticipation de son mode de sortie le rassure tout autant que sa famille.
À terme, cette organisation centrée autour du patient devrait être adoptée pour toutes les pathologies graves suivies par l’hôpital.
Propos recueillis par BVM Communication