Directeur des achats et de la commande publique à la Dracénie-Provence-Verdon-Agglomération à Draguignan

Des achats responsables comme levier de transformation, au service de l’humain et de sa santé…
Après 17 années dans l’hôtellerie de luxe, Hervé Signoret change de cap en 2001 pour rejoindre une clinique privée.

« J’étais responsable des services hôteliers, et rapidement j’ai eu une appétence pour les achats. »

Il décide alors de renforcer ses compétences en intégrant KEDGE, puis le Mastère Spécialisé M.A.I Achats Internationaux et Innovation à Bordeaux.

« Le M.A.I, c’est la référence au niveau de la formation d’acheteur. Je ne l’ai pas regretté : ça m’a donné une dimension d’innovation au service de mes principes : replacer l’humain au coeur de la commande publique et de mes achats. »

Dans les établissements de santé, il développe une vision forte : les achats sont un levier de transformation.

« Complémentaire du service juridique, le service des achats est le moteur de transition écologique et sociale : c’est lui qui fait le sourcing, c’est lui la force de proposition, qui doit inspirer, fédérer, accompagner, mobiliser. »

Bien avant la loi AGEC, il intègre des principes de réemploi, de standardisation et d’harmonisation inspirés de l’hôtellerie :

« Dans une chaîne hôtelière, on retrouve le même niveau de service à Paris comme à Marseille. J’ai voulu faire en sorte qu’un patient transféré d’un service à un autre retrouve les mêmes équipements, le même mobilier. »

Un bénéfice pour le patient et pour le personnel :

« En harmonisant les services, on facilite le travail des équipes. Le soignant peut se focaliser sur le patient. »

L’impact est également économique, avec du mobilier réemployé, transféré sans disparité, renforçant la cohérence des services.

« Sans le savoir, j’étais dans une démarche de mutualisation, de rationalisation, d’harmonisation et de standardisation. »

Son engagement RSE est global :

« Mon projet a toujours été d’améliorer concrètement le quotidien des patients, des usagers, des agents, tout en essayant de préserver les ressources pour les générations futures. »

Cela passe par la qualité de vie au travail, l’inclusion, les circuits courts et l’économie locale.

« Le développement durable doit porter une forme d’accessibilité au soin, une forme d’équité, de sécurité, et finalement de santé pour tous. »

En 2024, il participe avec Primum Non Nocere à la labellisation THQSE de l’hôpital de Fréjus, avec des analyses de cycle de vie sur les dispositifs de désinfection cutanée notamment :

« créer moins de déchets tout en respectant les critères et en gagnant en qualité de service. »

Il est fier d’avoir pu

« soutenir des budgets pour maintenir en emploi des personnels en situation de handicap »

et de former à de nouvelles pratiques, y compris dans les espaces verts – touchant ainsi aux trois piliers de la RSE. Aujourd’hui, 85 % des marchés de son agglomération incluent des clauses sociales et environnementales.

Hervé a aussi à coeur l’instauration des circuits courts dans la restauration pour réduire les déplacements. Il a donc suivi une formation en Supply Chain (Centrale Lyon) et Lean Management pour lutter plus concrètement contre le gaspillage…

Prochain objectif : déployer un SPASER avec des indicateurs de performance clairs. Son mantra reste inchangé :

« Le meilleur achat, c’est celui qu’on ne fait pas ! »

Son conseil :

« Se former, échanger, et partager me semble essentiel. Valoriser aussi les réussites, partager les succès, valoriser les initiatives exemplaires pour créer une dynamique positive qui motive l’ensemble des acteurs à poursuivre l’effort ! »

« Oser la RSE, c’est investir dans l’avenir et chaque action, même modeste, compte. Ensemble, on peut transformer durablement nos organisations pour le bien commun ! »