Chirurgien thoracique et endocrinien en libéral, à l’hôpital privé de la Loire
Depuis son plus jeune âge, Arnaud savait où il voulait aller.
« Dès l’âge de 5 ans, j’ai eu l’envie de devenir médecin, sans doute au départ parce que j’aimais le travail de mon médecin généraliste »,
confie-t-il. Très tôt attiré par l’artisanat et le travail manuel – il a longtemps travaillé le bois – il choisit la chirurgie comme une évidence : un métier où la précision du geste se conjugue avec l’humain.
« Pourtant, ce n’est pas qu’un métier manuel : Il y a aussi de la réflexion médicale, du relationnel, de la psychologie, notamment en cancérologie. C’est ce qui rend ce boulot passionnant ! »
Mais avant même la médecine, c’est l’environnement qui a marqué son parcours. Passionné d’ornithologie dans sa jeunesse, il se forge une conscience écologique précoce. Plus tard, en découvrant les logiques hospitalières, il observe :
« En médecine, on préfère pallier plutôt que prévenir : pallier le manque de personnel plutôt que de le retenir, pallier la gestion des déchets plutôt que les anticiper… »
Cette réflexion devient un moteur pour son engagement en responsabilité sociétale (RSE). Arrivé à l’hôpital privé de la Loire, Arnaud trouve une équipe déjà sensibilisée au développement durable grâce notamment à la dynamique insufflée par ses collègues anesthésistes. Il se forme au Diplôme Universitaire du management en Développement Durable de Montpellier. Une formation qu’il décrit comme
« une très belle expérience, autant pour la richesse des thématiques abordées que pour les rencontres… ».
Ceci aidera à labelliser la maternité THQSE Argent, récompense d’un service avant-gardiste. En parallèle, il se perfectionne en chirurgie robotique, « graal technologique » pour un chirurgien. Fasciné par la précision et les bénéfices pour les patients, il garde toutefois un regard critique :
« Ce qui frappe d’emblée, c’est la technicité, au prix de la consommation de ressources parfois lointaines, de production accrue de déchets. »
De là naît son mémoire sur l’impact environnemental de la robotique et l’implémentation du recyclage de pinces robotiques chirurgicales, avec la société labellisée “Europe Métal Concept“.
« C’est une très belle entreprise à 200 km de chez nous, et cette probable 1èremondiale doit absolument faire boule de neige ! »
Aujourd’hui, Arnaud et le comité de pilotage portent un projet collectif : relancer la démarche RSE de l’établissement après sa certification HAS. L’objectif : développer les partenariats locaux, la cohésion interne, tout en renforçant le tri des déchets non évitables.
« Des îlots verts se sont créés dans le bloc, les étages, la réanimation… nous cherchons à homogénéiser ces démarches dans tout l’établissement. ».
Le comité de pilotage RSE réunit aujourd’hui huit personnes fixes, et reste ouvert à toute bonne volonté.
« Il faut impliquer un maximum de services – techniques, biomédicaux, achats, soignants … – car chacun peut être acteur du changement. »
L’hôpital privé de la Loire se donne également pour priorité d’associer ses partenaires extérieurs, notamment dans le domaine de l’hôtellerie, ainsi que les patients eux-mêmes, sensibilisés pendant leur séjour.
Son conseil pour ceux qui veulent se lancer ? Fédérer sans imposer.
« Si on veut structurer une démarche RSE, il ne faut pas arriver avec ses gros sabots. C’est un sujet clivant : il faut travailler sur les trois piliers, en tenant compte des attentes et urgences de chacun. Et il faut une bonne formation DD : elle ouvre à l’écoute transversale et permet de structurer sa démarche dans le cadre de la loi. »
